LA DOUCEUR DU TEMPS QUI PASSE...

Le pâle soleil d'hiver, et sa lumière rasante, illumine des recoins inhabituels  de la cuisine d'une lumière douce et poétique comme une caresse. 

Les roses achèvent de s'épanouir dans un ancien pot à épices en aluminium brossé des années cinquante. J'aime lorsque la vie des roses  se prolonge dans le temps, avec cet aspect si fragile du papier  d'arménie, en faisant mentir le poète qui nous dit qu'une rose ne vit que l'espace d'un matin... Les jacinthes roses tournent leur lourde tête parfumée vers le soleil comme les tournesols

J'aime aussi ce détournement des objets qui leur offre  une seconde vie,  plutôt que de dormir et s'empoussiérer sur des étagères surchargées. Chez moi les pots à épices abritent des fleurs, des couverts, mes pinceaux, mes crayons et mes stylos dans mon atelier. Ils me racontent des histoires du temps passé et leur âme fragile fait vibrer doucement ma maison comme si le temps hémophile n'avait pas eu de prise sur eux.

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, Katherine's corner